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l'histoire du pp ", le petit train qui passait par mérignies" 29 octobre 1840 l'ingénieur en chef des études du chemin de fer de paris à lille, max pasquet , cherche à compléter une étude commencée en 1829 par l'ingénieur m. carlier. il écrit à m. le maire de mérignies pour lui demander la statistique générale de la commune afin d'étayer son projet. 21 septembre 1881 monsieur c. delamarre demandeur en concession envoie aux communes un tableau pour y inscrire les statistiques du trafic probable de marchandises entre lille et douai, ceci afin de décider de l'opportunité de la création d'une ligne de chemin de fer. 31 décembre 1891 le conseil général du nord accorde à monsieur alfred lambert, ingénieur civil à paris, une concession de 75 ans pour la mise en place d'un chemin de fer d'intérêt local. 9 août 1894 la ligne est déclarée d'utilité publique.la compagnie de chemin de fer de pont de la deûle à pont à marcq (pdpm) est créée. le pp est né. siège social : 48 rue de dunkerque paris un traité est signé avec les chemins de fer du nord pour fixer les modalités de fourniture de personnel et de matériel. 23 décembre 1894 le conseil municipal de mérignies composé de m.m. des rotours (maire), vasseur, dutilleux, lemaire, choquet, rogez, le boucq délibère et approuve le projet de station. 15 janvier 1895 une affiche préfectorale détermine les territoires qui seront traversés par la ligne : auby, roost warendin, raimbeaucourt, leforest, faumont, moncheaux, thumerie, mons en pévèle, bersée, mérignies, avelin, ennevelin, pont à marcq. elle fait suite à l'arrêté préfectoral du 10 janvier 1895. 1er septembre 1896 : ouverture de la ligne l'abbé dal curé de faumont assistait à cette inauguration. cela nous a valu par la suite le plaisir de lire son ouvrage paru en 1898 " en chemin de fer de pont à marcq à pont de la deûle ou l'agréable excursion à travers le pays de pévèle". cet ouvrage a été réédité par notre société agrémenté de nombreuses illustrations. un jour de gloire : le 18 août 1904 " le jour faste pour le p.p. fût incontestablement le 18 août 1904, jour de la commémoration du 600éme anniversaire de la bataille de mons en pévèle. ce jour là, le p.p. organisa plusieurs trajets spéciaux pour drainer la foule venant voir le défilé. près de 300 personnes de la localité s'étaient costumés pour former 10 groupes de marche français et flamands qui participaient au cortège. d'innombrables chars et des sociétés de musique de toutes les localités environnantes s'étaient joints au cortège qui s'étirait sur plus d'un kilomètre." témoignage (entre 1920 et 1930) il se composait de 2 wagons à couloir central accessible en tête et en queue de wagon. les usagers voyageaient face à face; une partie du wagon étant affectée à la seconde classe - banquette simple - l'autre partie étant pompeusement baptisée première classe - banquette recouverte de velours vert foncé. il n'y avait pas de troisième classe. la locomotive était bien souvent haletante et avait parfois des difficultés pour "grimper" la petite côte de mons en pévèle, bien que le tracé de la ligne évitait soigneusement le haut du village. il en était parfois de même en venant de pont de la deûle, pour arriver à moncheaux. les trains du matin et du soir avaient en plus 5 ou 6 wagons supplémentaires d'un autre modèle (une porte par compartiment et sans couloir) racheté à la compagnie des chemins de fer du nord. ces wagons supplémentaires étaient réservés au personnel de la sucrerie beghin venant du douaisis travailler à thumeries. ces wagons supplémentaires n'étant pas utilisés dans la journée restaient en stationnement à mons en pévèle. a cette époque, aucun moyen de communication n'existant vers lille, les habitants des localités traversées avaient pris l'habitude d'aller faire leurs courses à douai. il faut aussi préciser que le pp allait ensuite jusqu'à douai en utilisant la ligne, à l'époque du chemin de fer du nord, de pont de la deûle à douai et vice-versa. 1948 : l'accident le 17 février 1948 à 17h15 au lieu-dit "la corne du bois" près de thumerie un train de marchandises télescope un train de voyageurs transportant les ouvrières de l'usine beghin. extrait du journal la voix du nord du 14 février 1948: "chaque jour il s'arrêtait à 17h, faisant le plein des ouvriers de l'usine beghin de thumeries. a peu près au même moment arrivait un train de marchandises venant de pont de la deûle. chaque jour le chef de gare donnait le signal de départ du tortillard après le passage de ce convoi. sur cette ligne, à voie unique, ce genre de croisement était prévu et le mécanicien pour s'engager sur la voie devait recevoir "un témoin" des mains du mécano descendant ou du chef de gare. l'assurance que la voie était libre ! victime d'un bref moment d'inattention, ce mardi 17 février 1948, le chef de gare donna le signal de départ du "p.p.", avant le passage du convoi. s'apercevant très vite de sa méprise, il tenta vainement de téléphoner à moncheaux pour faire arrêter ce dernier. il envoya un cycliste à la poursuite du petit train. malheureusement il était trop tard; a 17h15 au lieu dit "la corne du bois" dans une courbe assez prononcée, le train ouvrier fut télescopé par le convoi de marchandises, le choc fut épouvantable. appuyé par la masse de ses wagons chargés, le convoi de marchandises heurta la locomotive du train de voyageurs. celle-ci se cabra et le premier wagon, une voiture ancien modèle en bois, glissa sous elle. en retombant la locomotive broya comme un fétu la voiture et ses occupants; 22 personnes dont 18 jeunes femmes furent tuées. un quarantaine d'autres blessés (dont 10 gravement)...même si près des deux tiers des occupants du vieux wagon furent éjectés suite à l'éclatement d'une paroi et eurent ainsi la vie sauve." témoignage "ayant accompagné josé hanu envoyé spécial de la voix du nord, j'ai malheureusement assisté à ce spectacle ahurissant d'enchevêtrement de wagons disloqués desquels on retirait plus de vingt morts et de nombreux blessés dont mlle graveline de moncheaux qui aujourd'hui en 1996 est toujours en vie." "a décharge du malheureux chef de gare, il faut dire que celui-ci discutait avec un inspecteur des chemins de fer du nord venu s'entretenir d'un plan de transports de marchandises et qui retournait vers douai par le p.p. au bout de la discussion, l'inspecteur à une fenêtre du train, dit au chef de gare "alors il part votre train ?". aussitôt le chef de gare donna le signal de départ. se rappelant quelques instants plus tard qu'un train de marchandises arrivait sur la voie unique, il couru en gesticulant après le train en partance mais il ne put éviter la catastrophe." paul franquart. le 5 novembre 1953 un arrêté préfectoral suspend le transport de voyageurs entre pont à marcq et bersée. toutefois celui-ci continu sur le restant de la ligne entre bersée et pont de la deûle. le petit train ne passe plus à mérignies. 1954 la raison sociale de la c.g.l. devient e.f.r. : la compagnie d'entreprises ferroviaires et routières. 1955 en juin 1955 le transport des voyageurs est arrêté sur toute ma ligne, l'exploitation de la ligne est reprise par la e.f.r. sur le secteur pont de la deûle thumerie pour le transport des marchandises. 1956 l'autorisation est donnée pour supprimer les barrières du passage à niveau de mérignies et les remplacer par une signalisation particulière. 1982 l'exploitation du secteur pont de la deûle - thumeries est confié à la s.n.c.f. celle-ci met en service des loco-tracteurs diesel. 1993 arrêt complet du trafic et désaffectation de la ligne entre thumeries et pont de la deûle. l'entreprise beghin revend ses locomotives. un fascicule complet sur l'histoire du pp peut vous être fourni sur simple demande.

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